À propos
Chacun devrait pouvoir trouver sa place dans la société.
Claude Hallegot
C’est le précepte que Claude Hallegot, enseignante française à la retraite, met en œuvre pour venir en aide aux jeunes enfants à l’association La Liane. Elle a créé cette association il y a 18 ans pour venir en aide aux enfants de la rue. En constatant par la suite que le bien-être de l’enfant passe aussi par celui de la mère, l’association a ouvert la maison des droits des femmes qui offre un accueil d’urgence de quelques jours pour les femmes en détresse avant de leur trouver une solution en ville.
J’ai eu des problèmes avec mon père […]. C’est ce qui m’a amené à la Maison des Enfants de La Liane.
Je pense que cela fait six mois que ma mère est décédée. On partageait la même chambre elle et moi.
Ils ont dit que parce que je suis encore mineure et je ne peux pas encore aller voir mon père.
Pour moi actuellement le monde est fini parce que ma mère n’est plus là. Le centre nous a beaucoup aidé ma mère et moi.
M. – 15 ans
Je voudrais rester ici un peu plus longtemps […].
Après mon bac, quand je serai grande, je veux devenir sage-femme.
On a eu des problèmes de famille et on n’a pas les moyens […]; c’est pourquoi je suis ici.
J’ai trois frères. Ici j’ai mon propre lit et ma propre armoire. Je m’amuse avec mes camarades et on apprend à l’école. Je prends aussi des cours de renforcement de Coran.
M. – 12 ans
J’ai toujours rêvé d’avoir une chambre pour moi parce qu’à la maison je dormais dans une chambre avec ma mère, mon père et mes sœurs. Je ne me sentais pas à l’aise dans cette situation.
Ici au moins, c’est mieux parce que je dors avec des filles de mon âge.
R. – 16 ans
Je fais pas mal de choses à La Liane. Je ne suis pas qu’infirmier. Je suis l’un des plus ancien de La Liane.
Comme on a aussi la Maison des Droits des Femmes, j’accompagne mes collègues dans les enquêtes sociales sur certains cas. Je connais bien la ville et les autorités.
On ne peut malheureusement pas prendre en charge tous les enfants qui sont dans des situations difficiles. C’est pour cela que l’on essaie de gérer les cas prioritaires dans le centre tandis que dans d’autres cas, nous suivons les enfants dans leur milieu familial ou au sein des familles qui les accueillent.
Issa Ba Diop, infirmier à la Liane depuis 16 ans, arrivé huit mois après l’ouverture du centre
Je suis arrivé début octobre 2022. J’ai un contrat de volontariat de solidarité internationale.
J’encadre tout ce qui concerne la vie des jeunes ici : le suivi scolaire, le sport, les activités culturelles, l’insertion professionnelle, etc. Puisque les jeunes grandissent ici, nous faisons le nécessaire pour garantir de leurs droits.
Luc Herbreton, chargé du suivi scolaire